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Analyse

Auto : un dossier de fonds

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Les aides prévues par l’Etat sont distribuées au cas par cas.
publié le 14 juillet 2009 à 6h51
(mis à jour le 14 juillet 2009 à 6h51)

De la crise qui ébranle l'industrie automobile, tout le monde ne sortira pas vivant. A travers le pacte automobile, l'Elysée et les constructeurs veulent saisir l'opportunité de «réaliser les consolidations nécessaires à l'émergence des nouveaux champions». A cet effet, le Fonds de modernisation des équipementiers automobiles (FMEA) doit renflouer les boîtes en difficulté. Mais il n'interviendra qu'auprès de ceux «qui ont le meilleur potentiel technique, de croissance, d'exportation, de savoir-faire pour émerger à la sortie de la crise, assure Gilles Michel, ex-patron de Citroën et directeur du Fonds stratégique d'investissement (le FSI qui chapeaute le FMEA). Nous choisirons celles qui ont les meilleures chances d'être viables et rentables.»

«Politique». Grâce à ces fonds qu'ils cofinancent avec l'Etat, les constructeurs Renault et PSA Peugeot Citroën ont «un bras armé pour trouver un relais politique à des décisions d'entreprise, analyse Bernard Jullien, directeur du think tank Gerpisa. L'Etat ne s'affranchit pas de leurs desirata.» FSI et FMEA ont renfloué les équipementiers Valeo, Trèves, Mecachrome. Le FSI s'est aussi engagé à entrer au capital de l'équipementier et constructeur Heuliez. «Le seul dossier qui a été imposé par les politiques», estime Bernard Jullien. Heuliez avait en effet perdu ses marchés auprès de PSA et Renault. Mais à force de lobby, Ségolène Royal, présidente de Poitou-Ch