Vendredi, le tribunal de commerce de Mont-de-Marsan confirmait le plan social du fabricant de meubles Capdevielle, dans les Landes : 280 emplois supprimés sur 700. Le même jour, la direction française du spécialiste de la messagerie DHL reconnaissait qu’elle supprimait 285 postes et le tribunal de commerce d’Arras prononçait la liquidation judiciaire du site de l’équipementier automobile belgo-néerlandais Bosal à Annezin (Pas-de-Calais) : 298 personnes licenciées sur 386. Ces dernières semaines, les annonces de plans se sont accélérées : les gros (153 postes au siège d’Unilever, 230 d’Accor, 798 de Néo Sécurité, 540 de Hewlett-Packard etc.), mais aussi les petits. Des PME dont on n’entend pas parler dans l’Agence France Presse, des sous-traitants qui choisissent parfois de menacer du pire pour alerter les médias qui ne viennent pas, comme c’est le cas pour les New Fabris à Châtellerault (lire page 3).
«Deuxième vague». Au mois de mai, en moyenne 720 personnes, «licenciées économiques», se sont inscrites chaque jour à Pôle Emploi. «Et l'accélération est progressive depuis, témoigne Jean-Paul Raillard directeur de Syndex, expert auprès des comités d'entreprise. Après la première forte poussée de plans de sauvegarde de l'emploi (PSE) chez les sous-traitants automobiles, dans l'agroalimentaire, la chimie ou les transports, voilà une deuxième vague depuis mai : sidérurgie, aluminium, papeterie, cartonnerie, électronique…» Au premier semestre 2009