Après Châtellerault, Châteaufort. Les salariés grévistes de l'entreprise Nortel menacent à leur tour de faire sauter leur usine des Yvelines, après avoir installé une dizaine de bouteilles de gaz. Nortel France SA, filiale française de l'équipementier en communication canadien et centre de recherches sur les technologies sans fil, a été placée en liquidation judiciaire le 28 mai.
«Si les administrateurs ne prennent pas leurs responsabilités, le site risque de péter», a averti un des quatre représentants des salariés grévistes, qui a requis l'anonymat. «Si jamais la réunion (avec les administrateurs judiciaires français et leurs homologues britanniques chargés de la procédure pour Nortel Europe) n'a pas lieu demain, si elle n'est pas constructive, il n'y aura plus de contrôle», a-t-il poursuivi, ajoutant: «les gens n'ont plus rien à perdre, ils vont aller jusqu'au bout».
Grève depuis une semaine
«Pour nous, il est impératif d'agir avant le 20 juillet», a indiqué un autre représentant, expliquant que le Comité d'entreprise donnerait alors son avis sur le plan de licenciement. Un représentant syndical CFTC s'est montré plus modéré. «Les salariés sont très énervés», a-t-il indiqué. «On est des cadres trop gentils, il faut passer à la vitesse supérieure» dans la mobilisation, a-t-il ajouté.
«Pour l'instant, on mène ces actions pour qu'on nous