Nouvel épisode dans le changement annoncé du statut de la Poste. Le ministre de l'industrie Christian Estrosi recevait ce matin à Bercy les organisations syndicales des postiers, dans le but de les rassurer. Car depuis maintenant un an, les syndicats marquent leur désaccord: pour elles, la transformation de la Poste en une société anonyme (SA) n'est qu'une porte ouverte à la privatisation, aux suppressions massives d'emplois et de bureaux de poste ruraux.
Après une année de balbutiement, le gouvernement a donc remis le dossier au goût du jour. Le texte de loi concernant cette réforme sera présenté au conseil des ministres le 29 juillet prochain, avant le passage à l'Assemblée prévu à la rentrée. Estrosi a fait part aujourd'hui de sa volonté de «faire de la Poste l'un des tout premiers opérateurs postaux en Europe», une ambition qu'il a «chevillée au coeur». Aux syndicats inquiets, le ministre avance 3 engagements: un capital détenu à 100% par des acteurs publics - l'Etat et la Caisse des dépôts; garantir les missions de service public, et préserver les droits et les statuts des postiers.
Maintenir la pression
Pas de quoi toutefois apaiser les syndicats. «Aucune de nos propositons n'a été prise en compte», regrette Colette Duynslaeger, secrétaire générale de la CGT-Fapt, à la sortie de la