Les prix à la consommation en France ont baissé pour le deuxième mois consécutif en juin sur un an, de 0,5%, mais cette chute, liée au repli des cours des matières premières, ne signifie pas, selon les économistes, que la France est entrée en déflation.
Par rapport au mois de mai, les prix affichent en revanche une légère hausse 0,1%, a annoncé jeudi l’Insee.
En mai, les prix s’affichaient déjà en baisse par rapport au même mois de 2008 (-0,3%), pour la première fois depuis 1957.
«On voit bien que les pressions déflationnistes sont cantonnées aux produits directement liés aux matières premières», souligne l'économiste Nicolas Bouzou (Asterès).
Ce recul reflète ainsi la chute des prix de l’énergie par rapport au pic de l’été 2008 (-17,4% sur un an) et notamment des produits pétroliers (-26,1%).
«Plus nouveau, les prix de l'alimentation sont enfin en recul (de -0,4%) en raison de la chute du prix des produits frais (-9,2%)», note Nicolas Bouzou.
D’ailleurs, l’indicateur d’inflation sous-jacente (hors tarifs publics et produits à prix volatils, comme l’énergie ou les matières premières agricoles) est ainsi stable (+1,5% sur un an, contre +1,6% entre mai 2008 et mai 2009), précise l’Institut national de la statistique.
«On sait bien que la situation va s'inverser dès la fin de l'été: l'indice global redeviendra donc positif en glissement annuel très prochainement», estime Alexander Law (Xerfi), assurant que ce chiffre «n'augure pas (en tout cas pour l'ins