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Pierre Gadonneix, un bavard nommé fusible ?

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Energie. Le PDG d’EDF est sur la sellette alors qu’une réforme des tarifs serait bel et bien préparée par le gouvernement.
publié le 17 juillet 2009 à 6h52
(mis à jour le 17 juillet 2009 à 6h52)

Pierre Gadonneix va-t-il sauter ? Depuis qu’il a réclamé une augmentation de 20 % des tarifs de l’électricité sur trois ans, le 8 juillet, tous ont crié haro sur le PDG d’EDF. Les syndicats, les associations de consommateurs et la gauche, bien sûr, mais aussi une partie de la droite et certains membres du gouvernement.

La ministre de l'Economie, Christine Lagarde, est ainsi montée au créneau, affirmant hier que la demande était «incompréhensible». Et surtout, selon le Canard enchaîné de mercredi, Nicolas Sarkozy aurait lâché, furibard, à ses collaborateurs : «La prolongation de son mandat à EDF, ce n'est même pas la peine que Gadonneix y pense.» Une information que rejoint le site Mediapart : le patron d'EDF paiera de son poste son culot.

«Erreurs». Les motifs de mécontentement ne manquent pas : explosion de l'endettement du groupe de 50 % (24,5 milliards d'euros en 2008) ou grève dans les centrales nucléaires depuis avril. Lors de la présentation des résultats du groupe au premier semestre 2009, le 29 juillet, Pierre Gadonneix devra rendre des comptes.

A entendre Henri Guaino, conseiller spécial de l'Elysée, dans le Parisien, les déboires d'EDF proviendraient «d'erreurs d'investissement à l'étranger», pour lesquelles il serait «anormal» que les Français paient.

EDF a racheté en septembre l'opérateur nucléaire British Energy pour 13,5 milliards d'euros, la plus grosse acquisition de son histoire. Il a aussi d