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Analyse

Plan social : l’effet boule de gaz

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publié le 17 juillet 2009 à 6h51
(mis à jour le 17 juillet 2009 à 6h51)

L

a séquestration de patrons a vécu, place aux menaces d’explosions. Et à la bouteille de gaz, principal objet déflagrateur à disposition des salariés. Depuis dimanche, les employés de trois sociétés en difficulté ont ainsi menacé de faire sauter leur entreprise. Les salariés de l’équipementier automobile New Fabris, à Châtellerault (Vienne), qui ont inauguré ce week-end le retour à ce type d’action, sont repartis bredouilles, hier matin, d’un échange avec Renault. Ils réclament 30 000 euros d’indemnités au constructeur français, ainsi qu’à PSA, principaux clients du sous-traitant. Au même moment, les cadres de l’équipementier en télécommunications Nortel, basés à Châteaufort (Yvelines), ont été reçus au ministère de l’Industrie. Avec des résultats mitigés. Quant aux salariés du fabricant de nacelles JLG, situé à Tonneins (Lot-et-Garonne), ils ont suspendu leur menace (lire ci-contre).

Même si ces trois conflits concernent essentiellement, et pour l’instant, des entreprises en liquidation, ils illustrent une montée de la tension au sein des entreprises victimes de plans sociaux. Le «bossnaping» lassait l’opinion publique ? Le butane a relancé son intérêt. Ou du moins celui des médias. Le gouvernement, de son côté, surpris en plein de mois de juillet par une colère sociale qu’il n’attendait pas avant la rentrée, hésite.

Seul Christian Estrosi, ministre de l’Industrie, s’est risqué à une sortie, hier, sur le site de Nortel, pour dénoncer ce type d’action, tout en la cautionnant p