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TVA : les restaurateurs se sucrent avec une addition toujours salée

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Fiscalité. Malgré la taxe à 5,5 %, seul un établissement sur deux aurait diminué ses prix.
publié le 17 juillet 2009 à 6h52
(mis à jour le 17 juillet 2009 à 6h52)

C’est un peu l’Arlésienne de ce début d’été : où est passée la baisse de la TVA dans la restauration ? Deux semaines après l’entrée en vigueur d’un nouveau taux réduit à 5,5 % applicable dans les 185 000 hôtels, restaurants et cafés de France, les premières remontées du terrain confirment ce que nombre d’observateurs avaient anticipé : la baisse de 14,1 points du taux de TVA n’a eu - pour le moment - qu’une répercussion très relative sur l’addition du consommateur. Autrement dit, les restaurateurs ont souvent préféré encaisser le bénéfice immédiat de cette réduction d’impôt plutôt que de miser sur le gain incertain de nouveaux clients.

Dans ce secteur très contrasté où moins de 50 % des entreprises adhèrent à un syndicat professionnel, il convient de distinguer l'attitude des chaînes de restauration de celle des indépendants, qui forment l'essentiel de la profession. Selon le cabinet spécialisé Gira Conseil, les chaînes, auxquelles la mesure ne s'adressait pas en premier lieu, ont répercuté la baisse de TVA dans «au moins 90 % des cas», profitant du coup de projecteur médiatique pour lancer de grandes campagnes de promo. Il n'en va pas de même des indépendants, bien plus discrets dès qu'il s'agit de s'engager sur une baisse des prix. Toujours selon Gira Conseil, un restaurateur sur trois seulement aurait procédé à une «initiative visible» en ce sens. Un chiffre qui contraste fortement avec le premier bilan du syndicat patronal Synhorcat : 76 % des sondés dis