Un marché de la publicité en ligne stabilisée après plusieurs mois de reflux mais loin d’avoir retrouvé sa vigueur d’avant la crise. Voilà le principal enseignement des résultats trimestriels du moteur de recherche Google. Des résultats devenus au fil des ans le baromètre de la fragile économie d’Internet.
Sur les trois derniers mois, le géant de Mountain View (Californie) enregistre un chiffre d'affaires trimestriel en hausse de 3 % par rapport à il y a un an (la plus faible progression en dix ans d'activité) et voit son bénéfice grimper de 19 % à 1,48 milliard de dollars (1,04 milliard d'euros). «Ces résultats illustrent la solidité de notre modèle économique et nos efforts pour contrôler les coûts, dit le directeur général, Eric Schmidt - dont la société compte 380 employés de moins qu'à la fin mars, soit 19 786. Il y a trois mois, nous ne savions pas quand nous toucherions le fond, nous savons maintenant que ce point a été atteint.» S'il relève qu'au regard de leurs achats de mots clé sur Google, les acteurs de la finance étaient toujours en crise, Schmidt se félicite du retour de nombreux annonceurs dans le commerce de détail et le tourisme. Google annonce aussi une prochaine rentabilité de son site de partage de vidéos YouTube en raison d'un «triplement des vidéos monétisées» sur les douze derniers mois - c'est-à-dire avec une incrustation publicitaire.
D’après comScore, Google détenait en juin 65 % de parts de marché, contre 19,6 % pour Yahoo