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Le prix de l’excellence

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Avec son rattachement au Pôle Emploi, le CTP pourrait voir son succès menacé.
par Pascual Julia
publié le 18 juillet 2009 à 6h52
(mis à jour le 18 juillet 2009 à 6h52)

Le Contrat de transition professionnelle (CTP) tient de la «classe affaires» du licencié économique. Expérimenté dans sept bassins d’emploi depuis avril 2006, le CTP concerne désormais quarante bassins.

Qu’est-ce que le CTP ?

Proposé aux licenciés économiques d’entreprises de moins de 1000 salariés, le CTP permet de conserver 100 % de son revenu net pendant un an et de bénéficier d’un suivi personnalisé. Chaque référent n’assume pas plus de 30 suivis à la fois (contre plus de 100 à Pôle Emploi) et les rendez-vous sont hebdomadaires. Le CTP a bénéficié à plus de 7 000 personnes, en majorité des employés et ouvriers (84 %) licenciés d’entreprises de moins de 50 salariés (73 %) dans lesquelles ils avaient acquis plus de deux ans d’ancienneté (71 %). Deux tiers des adhérents bénéficient d’une formation et 45 % se reconvertissent. Le bénéficiaire peut effectuer des périodes de travail courtes à l’issue desquelles il réintègre son CTP.

Quels sont ses résultats ?

Le CTP présente un taux de reclassement dans l’emploi durable (CDI, CDD ou CTT de plus de six mois) de 60 à 70 % là ou la Convention de reclassement personnalisée (CRP) - dispositif moins confortable mais plus répandu - plafonne à 39 %. Les bénéficiaires n’échappent en revanche pas à la perte de rémunération lors du retour à l’emploi. Et la réussite du CTP est bien moindre dans les bassins d’emploi industrialisés. Autre bémol : les licenciés économiques représentent seulement 5 % des nouveaux chômeurs.

Qui les finance ?

Un CTP c