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Les Fabris montrent leur «détermination» en brûlant une machine

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Les salariés de New Fabris, à Châtellerault, qui menacent de faire leur usine, se sont dit très déçus de l'échec des négociations chez Renault.
Une machine de travail brûle devant des bonbonnes de gaz à l'usine New Fabris, le 17 juillet 2009 Chatellerault (© AFP Alain Jocard)
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publié le 18 juillet 2009 à 7h09
(mis à jour le 18 juillet 2009 à 7h09)

Les salariés de l'usine New Fabris, qui menacent de faire sauter leur usine en liquidation judiciaire, basée à Châtellerault, ont fait brûler vendredi une machine de travail pour «montrer leur détermination», a constaté un journaliste de l'AFP.

Les salariés, déçus après l'échec d'une négociation jeudi chez Renault, se sont dit «déterminés» dans leur lutte pour obtenir pour chacun des 366 salariés, 30.000 euros d'indemnités de Renault et de Peugeot, leurs principaux clients. «On a décidé cette action pour montrer notre détermination et notre mécontentement. On ira jusqu'au à bout», a expliqué à l'AFP Guy Eyermann, délégué CGT et secrétaire du CE.

Les salariés, une cinquantaine, ont sorti de l'usine une machine d'usinage de 1,2 tonne «qui fabrique des pièces pour Renault» et l'ont placée dans la cour avant d'y mettre le feu. «Nous ne sommes pas satisfaits des propositions des uns et des autres. On ne veut pas plier», a ajouté le syndicaliste qui réclame «une table ronde avec Renault, Peugeot, l'Etat et le liquidateur judiciaire, pour faire avancer les choses».

Le responsable syndical a indiqué que le rendez-vous annoncé lundi à Paris au cabinet du ministre de l'Industrie n'avait pas été confirmé. Sur le toit d'un petit atelier, on peut toujours apercevoir six bouteilles de gaz reliées entre elles. «Il n'est pas question de les enlever. A part si les salariés le demandent lors d'un vote en assemblée générale», assènent