Entre sa communication malheureuse sur la hausse des tarifs, son endettement colossal (plus de 24 milliards d’euros), ses grèves dans les centrales et maintenant l’affaire Voltalis, l’électricien EDF vit un été survolté.
D’un côté, politiques et associations de consommateurs reprochent au groupe des investissements hasardeux. Après avoir souscrit un emprunt auprès des Français et levé 3,2 milliards d’euros, EDF reste aux abois pour financer ses investissements à l’étranger.
«Anormal». Avec l'acquisition de 50 % de l'activité nucléaire de l'américain Constellation Energy et le rachat du parc nucléaire vieillissant de Bristish Energy pour 13,5 milliards d'euros, l'électricien français a payé le prix fort. Quand, début juillet, Pierre Gadonneix a réclamé une hausse (1) des tarifs d'électricité de 20 %, sur trois ou quatre ans, il a provoqué l'ire du président de la République. «Il serait anormal de faire payer au consommateur français des erreurs d'investissement à l'étranger», avait prévenu Henri Guaino, conseiller de Sarkozy. Alors que le gouvernement prépare une révision à la hausse des tarifs...
De l’autre côté, les professionnels engagés dans le Grenelle et dans les économies d’énergie reprochent à EDF une certaine hypocrisie. L’électricien affiche à longueur de publicités et d’offres «Bleu ciel» sa volonté de faire baisser la consommation énergétique des Français, tout en donnant l’impression d’œuvrer en sens inverse.
Statu quo.