Quatre cadres du site Michelin de Montceau-les-Mines (Saône-et-Loire) ont été séquestrés plusieurs heures mardi soir par des salariés en colère, avant d'être libérés dans la nuit, après la promesse du préfet d'organiser une médiation mercredi.
Les cadres, dont le directeur de l'usine, ont quitté le site peu après 00H30, les salariés massés devant l'usine leur faisant une haie d'honneur ironique, en leur tournant le dos.
Leur libération est survenue après un vote à l'unanimité de la cinquantaine de salariés réunis en assemblée générale.
"Le préfet de Saône-et-Loire nous a donné sa parole qu'une médiation allait être mise en place demain matin à 08H00 en présence du directeur départemental du travail", a expliqué Alexandre Piazzolla, délégué du syndicat SUD. "Le conflit n'est pas terminé", a-t-il cependant ajouté, dans l'attente des "résultats" de cette médiation, voulue par l'intersyndicale CGT-SUD.
"Cette réunion portera sur les procédures disciplinaires décidées à l'encontre de deux salariés qui refusaient de travailler", a précisé une porte-parole du groupe Michelin, après l'annonce de cette libération.
Les syndicats réclament la levée des sanctions contre les deux employés: une mise à pied de deux jours à l'encontre d'un CDD ayant refusé de travailler sur des machines au maniement desquelles il n'était pas formé selon la CGT, et un employé convoqué pour un entretien préalable au licenciement, dont les syndicats disent ignorer le motif précis.
Si elle porte sur des cas individue