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Libération

Les SKF veulent recupérer leurs billes

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Vives tensions en Vendée après l’acte de fermeture signé vendredi.
publié le 22 juillet 2009 à 6h52
(mis à jour le 22 juillet 2009 à 6h52)

La tension est montée d'un cran hier à Fontenay-le-Comte. Au sortir d'un comité d'entreprise décevant, les salariés de l'usine SKF, qui fabrique des roulements à bille, ont débrayé et ajouté aux palettes en feu les premières machines de travail. Une centaine d'entre eux sont montés sur Paris pour bloquer le siège français de la multinationale suédoise. SKF a annoncé en juin la fermeture de son site vendéen (380 personnes). L'usine n'est pas déficitaire, pas plus que le groupe. Mais la concurrence sur les roulements à bille est féroce, notamment en provenance des pays à bas coût. La production de Fontenay doit être transférée en Bulgarie, en Chine et en Inde. «Une vraie délocalisation», s'indigne un salarié.

Publicité. Le comportement cruel des multinationales, c'est le cheval de bataille de Philippe De Villiers. Le président du conseil général, sollicité par l'intersyndicale, s'est emparé du dossier en prônant le maintien du site, vieux de 40 ans. Avec une vingtaine d'élus, dont le député local, Dominique Souchet, et le maire PS de Fontenay, Hugues Fourage, il a interrompu début juillet un CE pour obtenir une rencontre avec le PDG de SKF, Tom Johnstone.

Le vicomte a voulu la jouer fine en ternissant la réputation de SKF à coup de pages publicitaires dans le Monde,les Echos ou le Financial Times. Il a aussi fait de la publicité sur 600 abribus du département qui affichaient «600 000 Vendéens sont 600 000 SKF qui se battro