On peut détenir une minuscule part de marché mais gagner beaucoup d'argent sur sa niche. C'est le modèle gagnant mis en place par Apple pour son iPhone, et par le canadien Research In Motion avec le Blackberry. Alors que ces deux fabricants de smartphones (téléphones intelligents) ne représentent que 3 % des ventes de mobiles dans le monde, ils trustent 35 % des profits de l'ensemble du secteur ! Un chiffre révélé hier par le Wall Street Journal qui l'a déniché dans une étude de la Deutsche Bank. Et ce ne serait qu'un début : d'après la banque allemande, lorsque les deux marques capteront 5 % des ventes de mobiles, leurs profits grimperont à 58 % des bénéfices du secteur.

Cette situation s'explique d'abord par le boom des smartphones, le segment le plus dynamique du secteur même s'il ne concerne que 13 % des ventes. De ce marché, qui s'apparente à celui du luxe et dont la clientèle est bien moins sensible à l'argument prix, la firme californienne et l'entreprise de l'Ontario détiennent une confortable part de 32 %. Et elles margent d'autant plus sur la vente de leurs bijoux qu'ils sont très chers à l'achat. Mais, s'ils sont hors de prix sans forfait, ces mobiles bénéficient d'importantes subventions des opérateurs qui se remboursent sur la facturation de leurs usages. C'est particulièrement le cas outre-Atlantique où, compte tenu de l'important trafic Internet qu'il génère, l'iPhone bénéficie d'une subvention moyenne de 400 dollars (282 euros), contre 200 dollars pou