Près d'un an après son déclenchement, la France a-t-elle atteint le point bas de la crise ? La publication ces derniers jours d'indicateurs orientés à la hausse semble le laisser croire. Au point que la ministre de l'Economie, Christine Lagarde, s'est laissée aller mardi à entrevoir des signes de «retournement» de la conjoncture en estimant que l'on est arrivé à «un point d'inflexion».

Le premier signal positif est arrivé le 10 juillet avec l'indice de la production industrielle, en progression de 2,6 % en mai selon l'Institut national de la statistique (Insee) après des mois de baisse et un recul de 1,5 % en avril. Un effet «prime à la casse» selon les économistes qui font aussi valoir, comme le dit l'un d'eux, que «la production avait tellement reculé qu'elle ne pouvait que progresser». Deuxième bonne nouvelle avant-hier, la hausse inédite de la consommation depuis l'entrée en récession avec un bond de 1,4 % des dépenses des ménages en juin. Sur l'ensemble du deuxième trimestre, la progression s'établit à 0,7 %, le meilleur résultat du premier moteur de l'économie française depuis la fin 2007.

Le moral suit le même mouvement. Celui des industriels s'est légèrement amélioré en juillet pour le quatrième mois consécutif. S'il s'agit du meilleur résultat depuis novembre 2008, cet indicateur reste cependant à un niveau très bas après sa chute historique du printemps. Dans l'entourage de la ministre, on se félicite de ce début de stabilisation qui concer