Il n’est jamais trop tard pour bien faire. Vingt ans après avoir torpillé le solaire en France, EDF s’intéresse à nouveau à l’astre roi. Hier, sa filiale EDF Energies nouvelles (EDF EN), a conclu un accord avec l’américain First Solar pour investir 90 millions d’euros dans la plus grande usine de fabrication de panneaux solaires en France.
L’usine doit produire des modules photovoltaïques pour une puissance de 100 mégawatts (MW) par an. Avec une seule usine, EDF EN va augmenter la production française de 50 %. A partir de la mise en service et durant dix ans, les panneaux fabriqués seront exclusivement destinés à EDF EN qui sécurise ainsi son approvisionnement dans un univers très concurrentiel. Si l’installation de panneaux a le vent en poupe, leur fabrication en France a été abandonnée à deux pionnières du marché, Photowatt et Tenesol. Désormais, les fabricants chinois, allemands ou japonais ont pris une telle avance technologique et produisent de tels volumes qu’ils sont plus compétitifs.
Mais la France a d'autres atouts. «Le cadre créé pour l'énergie solaire en France est tout simplement excellent», s'est félicité hier le patron de First Solar, Mike Ahearn. Les tarifs de rachat de l'électricité photovoltaïque - environ 55 centimes d'euros le kilowattheure - sont attractifs et assurés pour une durée de vingt ans.
En 2009, la France fait toujours figure de nain photovoltaïque. Alors que les Allemands affichent une puissance installée de 5 300 MW et les Espagnols de 3