Le Tour de France des plans sociaux poursuit sa route. Toujours maillot jaune, les New Fabris faisaient étape, hier, en sous-préfecture de Vienne, à Châtellerault, après un premier passage, la veille, au ministère de l’Industrie. Si la rencontre avec Christian Estrosi a permis de débloquer 11 000 euros pour chacun des 366 salariés de l’équipementier automobile licenciés, celle d’hier n’a débouché sur aucune rallonge. Résultat : les salariés, qui réclament toujours 30 000 euros d’indemnité supra légale, ont réitéré leur menace de faire sauter l’usine au 31 juillet, sans pour autant réinstaller les bonbonnes de gaz. Le principe d’une grande manifestation, le 30 juillet, à Châtellerault, à quarante-huit heures de la fin de l’ultimatum, a aussi été adopté. Une manif à laquelle l’ensemble des salariés des entreprises en difficulté a été convié, ainsi que les représentants des partis politiques. Avec l’espoir affiché, pour le délégué CGT Guy Eyermann, de voir venir le leader du NPA, Olivier Besancenot.
La CFDT est sur une stratégie à plus long terme, en agitant la menace d’un recours en justice pour demander la reconnaissance juridique d’un contrat de travail entre les salariés du sous-traitant et les donneurs d’ordres, Renault et PSA. Une reconnaissance qui, si elle a lieu, légitimerait la demande d’une indemnité de licenciement directement auprès des constructeurs, tout en risquant de faire tâche d’huile parmi les nombreux sous-traitants automobiles en difficulté.
Le peloton des p