Mauvais karma pour Microsoft qui vient de subir deux revers. Le géant informatique américain a dû faire une concession majeure, vendredi, afin de régler un vieux litige avec l’Union européenne.
Il offrira désormais le choix entre plusieurs navigateurs Internet sur son logiciel d’exploitation Windows : son navigateur maison, Internet Explorer, mais également Firefox, de la fondation libre Mozilla, Chrome (Google) ou encore Opera, du norvégien Opera Software.
Soupçonné par Bruxelles de se procurer un avantage commercial déloyal à l’égard de ces concurrents en excluant les autres navigateurs de son système, qui équipe neuf ordinateurs sur dix dans le monde, le géant américain avait fait l’objet d’une enquête par la Commission. Celle-ci considérait jusqu’ici comme insuffisants les remèdes proposés par l’éditeur de Windows. Bruxelles va maintenant examiner la nouvelle offre de Microsoft avant de rendre un jugement, tout en laissant entendre qu’elle la considère favorablement.
Deuxième déconvenue, les derniers résultats, publiés vendredi. Microsoft boucle une année 2008-2009 noire marquée pour la première fois par un recul de son chiffre d’affaires.
Le bénéfice net de l'exercice clos fin juin a chuté de 18 %, pour revenir à 14,57 milliards de dollars (10,24 milliards d'euros). Sur la seule période avril-juin, le résultat a chuté de 29 %, à 3,05 milliards de dollars. «Nos affaires ont continué à souffrir de la faiblesse du marché mondial de vente des ordinateurs et des serveurs