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Libération

Le plan social d'Aubade suspendu

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publié le 25 juillet 2009 à 8h04
(mis à jour le 25 juillet 2009 à 8h05)

Le tribunal de grande instance de Poitiers a suspendu vendredi par une ordonnance de référé le plan social d’Aubade à Saint-Sabin (Vienne) prévoyant la suppression de 104 emplois sur 132, a-t-on appris auprès de l’avocat des salariés de la marque de lingerie fine.

L'ordonnance, dont l'AFP a eu copie, «suspend la mise en oeuvre du projet de réorganisation de l'entreprise Aubade et des licenciements économiques qui en résulteraient» tant que le rapport d'expertise demandé dans le cadre du droit d'alerte ne serait pas remis et discuté, sous peine d'astreinte.

Le tribunal a constaté notamment que «l'employeur s'efforce de museler les représentants des salariés en les privant de l'élaboration conjointe de l'ordre du jour des réunions d'information sur l'avenir de l'entreprise».

L'avocat des salariés, Me Emmanuel Giroire Revalier, a estimé dans un courrier transmis à l'AFP que la décision mettait «un coup d'arrêt temporaire aux 104 licenciements annoncés», «permettant à terme de discuter de la légalité de ce licenciement boursier (…) en réalisant un audit comptable complet de l'entreprise Aubade intégré dans la holding Calida Holding AG».

Calida (sous-vêtements et pyjamas), propriétaire suisse d’Aubade, justifie le plan social par la crise économique et la baisse des ventes.

Aubade, qui comptait encore 472 salariés en France au moment de son rachat par Calida en 2005, a déjà perdu 140 emplois lors d’un premier plan social, en 2007, conséquence de la