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Libération

Cap sur la voile pour SEF Touraine

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Le travail dans tous ses états. Une histoire de mutation sociale.
publié le 28 juillet 2009 à 6h52
(mis à jour le 28 juillet 2009 à 6h52)

Alors que la crise frappe de plein fouet l'industrie automobile, jetant à la rue des milliers de salariés, le bureau d'études SEF Touraine - qui réalise 30 % de son chiffre d'affaires (6,5 millions d'euros) comme prestataire d'équipementiers (Delphi, Valéo, SKF…) - se diversifie en se lançant dans la voile. Il commercialise depuis cette année le windkart, un élégant catamaran bleu et blanc qui se manie - en position assise sur un hamac pouvant loger trois personnes - comme une voiture grâce à un volant. D'après Didier Loiseau, gérant de l'entreprise, nul besoin d'avoir des compétences en voile : «On peut tous naviguer avec, c'est idéal en famille.» Le windkart a tout pour séduire aussi les clubs de voile (pour initier les débutants), les hôtels ou les complexes de loisirs. Une aubaine pour ce bureau d'études d'Amboise (Indre-et-Loire) qui travaille dans les secteurs de l'aéronautique, du ferroviaire, de la défense, de l'agroalimentaire et du pharmaceutique. Pourtant, l'aventure aurait pu virer au cauchemar.

Au départ, SEF Touraine devait imaginer le concept du windkart pour une jeune start-up. A peine la production des premières pièces achevée, celle-ci dépose le bilan. A Amboise, les stocks débordent. Au lieu de gâcher ces cinq années de recherche, l'entreprise rachète les droits du windkart fin 2008 : «Pour la première année, le but était d'écouler les 80 catamarans que nous venions de produire. On est en avance sur nos objectifs», dit Loiseau. Pour que le