Fausse bonne nouvelle sur le front du chômage : 18 600 demandeurs d'emploi de moins qu'en mai se sont inscrits au Pôle Emploi (ex ANPE-Unédic) en juin. Hier, le secrétaire d'Etat à l'Emploi, Laurent Wauquiez, jugeait qu'il s'agissait «incontestablement d'une bonne nouvelle». Prudent, il ajoutait quand même : «Je ne crois pas qu'on est sorti de la crise, ni que les intentions d'embauche vont reprendre tout de suite.» Une précision d'autant plus nécessaire que cette baisse apparente du chômage est un trompe-l'œil statistique. Car les chiffres publiés hier par la Dares (service statistique du ministère de l'Emploi) montrent qu'il s'agit d'un recul très conjoncturel voire technique du nombre de demandeurs d'emplois, et certainement pas d'un retournement de tendance sur le marché du travail.

Inquiétant. Premier bémol à apporter à cet excellent chiffre : il ne concerne que les demandeurs de catégorie A, ceux qui n'ont exercé aucune activité, au cours du mois de juin. Ils étaient 2 524 500 fin juin contre 2 543 100 fin mai, donc en baisse sensible pour la première fois depuis un an. Mais si l'on ajoute les demandeurs d'emploi dits de catégorie B et C, qui ont exercé une activité pendant quelques jours dans le mois ou à temps partiel, on est toujours en hausse, de 9 200 sur 3 634 800 inscrits. Elle est certes beaucoup moins forte que dans les premiers mois de 2009, mais le chômage global ne recule pas.

Plus inquiétant, quand on étudie le détail des c