«A manger, à boire, et sexe à volonté pour 70 euros…» Avec la crise, le commerce du sexe - légal outre-Rhin - adopte de plus en plus, à l'image du Pussy Club, les méthodes marketing du hard discount, ce qui provoque la polémique en Allemagne. 150 000 à 400 000 femmes se livreraient à la prostitution dans ce pays où, selon le syndicat Verdi, cette activité a réalisé l'an passé un chiffre d'affaires de 14,5 milliards d'euros, deux fois plus que tous les électriciens allemands. Mais la branche souffre.
Les propriétaires de bordels déplorent une chute de leur activité de 30 % depuis le début de l'année. «Les hommes se rendent moins souvent chez les prostituées», confirme Richard Reichel, chercheur en économie à l'université de Nuremberg et auteur d'un livre intitulé Prostitution, facteur économique méconnu. Il estime la chute du secteur à 10 %. «Seules les femmes qui travaillent pour les services dits d'escortes, ou dans les hôtels de luxe, gagnent encore bien leur vie, estime-t-il. 20 000 prostituées seulement dépassent les 2 000 euros par mois.» Pour les autres, les temps sont durs.
Pizzas. Déjà, des établissements ont dû fermer ces derniers mois, tel le Sudfrass, le plus ancien bordel de Francfort, bientôt remplacé par un hôtel de luxe, près du nouveau siège de la BCE…Si les bordels haut de gamme résistent mieux à la crise, les autres doivent faire preuve d'imagination. En quelques mois, cinq Pussy Club sont nés à tr