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Libération
Interview

«En Chine, nous avons des points de vente pour Christian Lacroix»

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Haute-couture. Louis Petiet, président de Bernard Krief Consulting, est candidat à la reprise.
publié le 28 juillet 2009 à 6h51
(mis à jour le 28 juillet 2009 à 6h51)

Mais que veut Bernard Krief Consulting (BKC) ? Depuis plusieurs semaines, le cabinet d’audit intrigue. Après avoir racheté le constructeur et équipementier automobile Heuliez, il est aujourd’hui candidat à la reprise de la maison de couture Christian Lacroix, en redressement judiciaire depuis juin. En cinq ans, le groupe a réalisé 19 acquisitions dans des univers aussi éloignés que l’aéronautique (Spiral), la vente de gadgets (Soho) ou le textile (DMC). Son président, Louis Petiet, revient sur la stratégie du groupe.

Quel est le contenu de l’offre de reprise de Christian Lacroix ?

Nous souhaitons éviter un démantèlement de Christian Lacroix et sauver au minimum la moitié des effectifs [la maison compte 125 salariés, ndlr]. Il faut rester sur une logique d'artisanat de grand luxe mais, pour être viable, atteindre une taille critique en passant de 30 à 150 millions d'euros de chiffre d'affaires d'ici cinq ans.

Comment y parviendrez-vous ?

Lorsque l'on est sur des microniches, il faut être mondial. A travers DMC [fabricant de fil à broder repris en 2008], nous disposons de 600 points de vente en Chine qui compte 50 villes de plus de 10 millions d'habitants. Parmi eux il y a une clientèle pour Christian Lacroix.

Vous n’êtes pas seul en lice…

Les dossiers seront traités en septembre. D'ici là, les offres seront améliorées. Si face à nous il y a des distributeurs, nous pourrons nous allier notamment à Borletti [lire ci-contre]. Si ce sont des offres qui se basent uniquement sur l'exploitation des licences, il faudra se battre.

DMC, Soho, Heuliez… L’éclectisme de votre portefeuille étonne…

Pendant vingt ans, les gens ont cru qu’il fallait se