Alors que le projet de changement de statut de la Poste doit être présenté ce mercredi en Conseil des ministres, l'inquiétude demeure chez les salariés et les syndicats de l'établissement public de voir se dégrader leurs conditions de travail et le service public rendu aux usagers.
Le texte prévoyant l'ouverture du capital sera présenté ce mercredi par le ministre de l’Industrie, Christian Estrosi, pour un débat parlementaire à la rentrée, afin que La Poste devienne, au 1er janvier 2010, une société anonyme à capitaux publics.
La plupart des syndicats de postiers s'y opposent, malgré les tentatives de Christian Estrosi de les rassurer. Lui assure que les capitaux seront 100% publics et que les missions publiques de La Poste (service universel du courrier, aménagement du territoire, accessibilité bancaire et distribution de la presse) «seront confortées par la loi et dotées d'un financement pérenne et transparent».
Mardi, plusieurs dizaines de postiers d'Ile-de-France, à l'appel de la CGT, FO et Sud-PTT, se sont rassemblés devant Bercy pour rappeler leur opposition au texte qui, selon eux, conduira à terme à la «privatisation».
«La Poste a un rôle de lien social»
Ils s'inquiètent notamment pour les effectifs, comme Benoît Martin (CGT) qui dit «craindre que les réductions d'effectifs s'intensifient, car actuellement 70% des dépenses concernent la masse salariale». Depuis 2002, déjà 50.000 empl