Le ministre de l’Industrie est partout. Et certains de ses collègues ont du mal à réprimer leur agacement. Quand Christian Estrosi rencontre, le 22 juillet, les salariés de New Fabris, il envoie pas moins de quatre communiqués de presse pour le faire savoir. Idem quand il téléphone au patron d’Alcatel. Hier, il a trouvé le moyen de recevoir dans la même journée les responsables de la filière automobile, les salariés d’Alcatel et Christian Lacroix, dont la maison de couture est en redressement judiciaire. Et aujourd’hui, il présente au conseil des ministres le projet de loi sur l’ouverture du capital de la Poste. Un «omniministre» de l’Industrie ?
Plates-bandes. Emule du chef de l'Etat, Estrosi ne fait qu'appliquer à la lettre la stratégie présidentielle : à chaque fois que se pose un problème, il faut montrer qu'on s'en occupe. Et tant pis s'il piétine les plates-bandes de ses collègues Xavier Darcos, ministre du Travail, et Laurent Wauquiez, secrétaire d'Etat à l'Emploi. Il assume (lire ci-contre).
Chez Darcos, on prend la chose avec philosophie. Tout au plus rappelle-t-on que pendant que le ministre de l’Industrie s’agitait, le ministre du Travail a fait voter au Parlement la loi sur le repos dominical. Et que, hier, le directeur général du Travail a joué les médiateurs dans le conflit Servisair, où un accord vient d’être signé avec l’ensemble des syndicats pour le reclassement des 337 salariés.
Quant à Laurent Wauquiez, il joue la loyauté avec Christine Laga