«Hold-up fiscal», «On nous refait le coup de la vignette-auto !», «taxe sur la ruralité !» Les qualificatifs pleuvent, à l'UFC-Que Choisir, pour démolir la taxe carbone. Même tir de barrage à la CLCV (Confédération de la consommation, du logement et du cadre de vie), hostile au «signal-prix» censé faire évoluer les comportements, face à des consommateurs captifs et souvent modestes.
Même Marie-Jeanne Husset, directrice de l'INC (Institut national de la consommation) est remontée contre cette taxe-punition qui donne «une vision archaïque du consommateur». En tout cas, dit-elle, «ce n'est pas avec cette taxe qu'on va pousser dans le sens d'une production qui mènera à des consommations durables et respectueuses de l'environnement». Et elle ajoute : «Le carbone n'est qu'un élément du climat qui n'est lui-même qu'un élément dans la pollution de la planète».
Crise. Alain Bazot, le président de l'UFC-Que Choisir, s'est livré cette semaine sur son blog à un sondage rapide auprès de ses lecteurs : «Etes-vous pour ou contre la taxe ?. Et il en sort convaincu que l'opinion publique est encore plus vigoureusement hostile à l'initiative qu'il l'avait supposé de prime abord. Première «escroquerie», soulignée par l'organisation dans une étude récente, faire croire qu'en alourdissant le prix de l'essence, les automobilistes vont espacer les pleins. Dans le passé proche, - entre 1995 et 2006 -, le prix du carburant