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Libération
EDITORIAL

Impôt

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publié le 29 juillet 2009 à 6h51
(mis à jour le 29 juillet 2009 à 6h51)

La taxe carbone est mal partie. Passons sur son nom de baptême particulièrement abscons. C’est sur les modalités de cet impôt que s’unissent aujourd’hui des opposants allant de Besancenot à l’UFC, d’une partie du gouvernement aux syndicats en passant par plusieurs groupes écolos. Une sacrée union qui montre qu’il y a un vrai problème. L’idée pourtant est louable et au début cette «taxe carbone» semblait faire l’unanimité. Bien évidemment, il faut modifier les modes de vie de tout un chacun si l’on veut limiter l’émission des gaz à effet de serre, premiers responsables du réchauffement climatique. Il reste à prouver que cette taxe soit le meilleur outil pour obtenir ces résultats. On ne peut pas dire que Michel Rocard ait aidé par ses déclarations multiples et son rapport à éclairer le débat. Au contraire. De fuites en estimations chiffrées fantaisistes, la taxe carbone apparaît comme un nouvel impôt, grevant les plus pauvres des Français, les ruraux sans Velib’ et sans transports en commun. L’inventeur de la CSG sait pourtant que pour qu’un impôt soit accepté, il doit être simple et juste. On en est loin avec l’assiette particulièrement complexe de la taxe carbone. On ne sait toujours pas si le chauffage électrique, c’est-à-dire le nucléaire qui a un impact limité sur l’effet de serre, sera taxé. On ne sait pas non plus comment la taxe carbone sera compensée pour tous ceux, très nombreux, qui n’ont d’autres choix que la voiture individuelle. Les projets de «chèque vert» rest