Le ministre de l’Industrie, Christian Estrosi, recevait hier, avec Christine Lagarde, les responsables du secteur automobile.
Pourquoi New Fabris, un équipementier, licencie-t-il alors que les constructeurs ont touché des aides colossales ?
Lorsque j’ai été nommé ministre chargé de l’Industrie, l’entreprise New Fabris était déjà en liquidation judiciaire avec cessation d’activité. Cependant, nous pouvons préserver le savoir-faire des ouvriers et tout faire pour retrouver une activité sur le site. Ils sont déjà 236 sur 366 à avoir signé leur contrat de transition professionnelle. Nous avons demandé à PSA et Renault de reprendre les stocks et les machines-outils pour 4 millions d’euros. Cet argent financera une aide personnelle pour la recherche d’emploi d’environ 11 000 euros par personne, qui s’ajoute à l’indemnité légale de 17 500 euros en moyenne. Reste une question plus générale à laquelle je veux que l’on réponde, et que j’ai posée ce matin aux constructeurs automobiles : pourquoi en est-on arrivé là ? Le pacte automobile a débloqué 6,5 milliards d’euros pour aider ce secteur industriel à traverser la crise. Si les sous-traitants, qui représentent 60 % des emplois, n’en voient pas la couleur, ce n’est pas normal. Avec Christine Lagarde, nous avons rappelé, hier matin, que sans les sous-traitants il n’y a plus de filière automobile.
A propos d’Alcatel, vous avez dit que vous étiez le «ministre des ouvriers». C’est le rôle d’un ministre de l’Industrie ?
Je l’ai dit dès que j’ai été nommé. Je suis intervenu auprès du président d’Alcatel pour qu’il ne délocalise pas 150 emplois, et il en a pris l’engagement. Aucun site en France ne fermera. Nous allons continuer à discuter, pour éviter que ne se perde le savo