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Portrait

Auto-entrepreneur, un statut qui démarre bille en tête

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Travail . «Libération» a suivi une créatrice, qui comme 182 000 Français a pris cette voie.
publié le 30 juillet 2009 à 6h52
(mis à jour le 30 juillet 2009 à 6h52)

Elle a décrété que le chapeau était has been. Et propose à la place des «berlingo», «heliconia» ou «amour en cage». De la poésie sur barrette, à disposer à sa guise sur la tête. A l'aide de plumes, fleurs ou paillettes, Sophie de la Guéronnière confectionne des «bibis», accessoires légers et colorés qui remplacent sans chichi les couvre-chefs de courtoisie. Cette modiste de 34 ans est auto-entrepreneure. Comme 182 000 autres Français, elle s'est laissée séduire par ce nouveau régime fiscal, entériné par la loi de modernisation économique d'août 2008 (lire ci-contre) et entré en vigueur le 1er janvier.

Démarches. «Je voulais travailler chez moi pour m'occuper de mes enfants, raconte-t-elle en bordant ses deux blondinets, un et deux ans, dans l'appartement aux airs bobos du XVe arrondissement de Paris. J'avais un statut d'association depuis 2006 qui ne convenait pas à mon activité. Quant à créer mon entreprise, les charges auraient été trop lourdes et la mise en œuvre complexe.» C'était là la volonté du gouvernement : simplifier les démarches administratives pour enrayer le nombre croissant d'activités non déclarées. Le principe : aucune somme à verser tant que l'auto-entrepreneur n'a pas produit de revenus. Puis, une taxation unique de 23 % pour les prestations de service, dans la limite de 32 000 euros de chiffre d'affaires.

Et Sophie de la Guéronnière d'égrener les avantages dont bénéficient ces nouveaux entrep