Pendant que Christine Lagarde et Hervé Novelli, ministre de l’Economie et secrétaire d’Etat au Commerce, se félicitaient, hier, du bilan de la LME (loi de modernisation de l’économie), l’Observatoire des prix et des marges constatait qu’industriels et distributeurs n’avaient toujours pas répercuté la baisse du prix du lait au bénéfice du consommateur.
Promulguée il y a un an, la LME permet «une meilleure négociation des conditions de vente entre fournisseurs et distributeurs» et la fin des marges arrières, expliquait pourtant Lagarde. Ce qui aurait permis, selon elle, une baisse de 0,65 % des produits de grande consommation (PGC) depuis décembre 2008. Le gouvernement citait ainsi en exemple le prix relevé par l'Insee des quatre yaourts nature revenu il y a deux mois à son niveau de juin 2007 (0,66 euro) après avoir atteint 0,74 euro en juin 2008. Le litre d'huile d'olive est aussi retombé à 5,84 euros, sous son niveau de juin 2007.
Mais aux chiffres, on peut tout faire dire. L’Insee a aussi constaté que, si les prix des PGC ont reculé en juin de 0,2 % après avoir stagné en mai, ils accusent toujours une hausse de 0,5 % sur un an. Et ce, alors que le prix des matières premières a reflué, que la crise sape la consommation et que la LME aurait dû faire des miracles.
Pour les produits laitiers, pas de meilleure concurrence qui aurait tiré les prix vers le bas. Pourtant, entre janvier 2007 et mai 2009, le prix du lait payé au producteur a baissé de 11 %. «Il y a des pro