«Pas de commentaires». C'est ainsi que l'on réagissait hier, chez EDF, aux propos de la ministre de l'Economie qui, le matin, affirmait sur France Inter qu'une hausse de 1,9 % des tarifs d'électricité serait «beaucoup plus raisonnable» que les 6 à 7 % d'augmentation annuelle (20 % sur trois ans) proposés au début du mois par le patron d'EDF. Il n'y a en effet guère de commentaires supplémentaires à faire, c'est une grosse claque pour Pierre Gadonneix qui ne semble plus être vraiment en odeur de sainteté à l'Elysée et à Bercy.

«Inflation». La bonne nouvelle, donc, c'est qu'il n'y aura pas de hausse de l'électricité de 20 % sur trois ans, a priori, c'est plié. La mauvaise, c'est qu'il y aura bien une hausse, qui pourrait être de 1,9 % pour les ménages au mois d'août, ce qui est quand même beaucoup. Le contrat de service public établi entre l'Etat et EDF stipule que «l'évolution des tarifs de vente de l'électricité aux particuliers» ne doit pas être «supérieure au taux de l'inflation». Mais le texte ne précise pas la période de référence pour le calcul de l'inflation. Or, celle-ci a été négative en juin dans l'Hexagone (-0,5 %). En août 2008, le gouvernement avait relevé les tarifs aux particuliers de 2 % et l'inflation atteignait 3,6 % en rythme annuel.

Selon Les Echos, la hausse des tarifs de l'électricité serait aussi en août de 4 % pour les PME-PMI et de 5 % pour les grandes entreprises. L'ensemble de ces propositi