Le Fonds monétaire international a estimé jeudi que la dette publique de la France devrait atteindre, en moyenne, 95,5% de son produit intérieur brut en 2014, contre environ 73% actuellement selon les chiffres officiels français.
Pour l'ensemble des pays développés, ce ratio devrait atteindre en moyenne 120% du PIB en 2014, soit 40 points de plus qu'avant la crise économique, a indiqué le FMI dans un «Rapport de surveillance budgétaire multinational», qui avertit les pays en question qu'ils devront faire un effort conséquent de réduction des déficits à moyen terme.
Avec la nécessité de soutenir l'économie et le secteur financier, «les déficits budgétaires et la dette publique sont en forte augmentation dans de nombreux pays», a constaté le FMI.
Le niveau de dette moyen au sein du groupe des pays riches et émergents du G20, à 62,4% du PIB avant la crise, est passé à 82,1% en 2009 et grimperait à 86,6% en 2014.
En se limitant aux pays développés, ce ratio passerait de 78,8% en 2007 à 100,6% en 2009 et 119,7% en 2014.
«Même si la politique budgétaire doit continuer à soutenir l'activité jusqu'à ce qu'une reprise ait lieu, des stratégies claires sont nécessaires pour rétablir les équilibres budgétaires à moyen terme, au moment où la conjoncture s'améliorera, et assurer que la solvabilité est maintenue», a souligné le Fonds, dans un communiqué.
Le FMI, qui avait appelé les Etats membres à mettre en place des plans de relance, les exhorte depuis plusieurs mois à se pen