Les assemblées générales extraordinaires de la Caisse nationale des Caisses d'Epargne et de la Banque fédérale des Banques Populaires ont entériné la création du nouvel organe central commun aux deux banques: BPCE.
Il s'agissait de la dernière étape du processus de rapprochement entre les deux établissements, entamé en octobre dernier, qui aura connu de nombreux rebondissements, notamment l'intervention du gouvernement en février.
Comme prévu, l'Etat a acquis vendredi trois milliards d'euros de titres de préférence (sans droit de vote) émis par BPCE.
Depuis fin 2008, il avait déjà injecté quatre milliards d'euros dans les deux banques avant leur fusion, sous forme de prêt. Il pourra détenir, à terme, jusqu'à 20% du capital de BPCE.
BPCE se substitue aux organes centraux des deux banques et va bénéficier d'apports d'actifs des deux groupes, notamment la filiale commune Natixis, l'essentiel des filiales immobilières restant néanmoins en dehors du périmètre.
Le nouvel organe central sera pleinement opérationnel à compter de lundi.
Les deux réseaux Caisse d'Epargne et Banque Populaire resteront distincts, avec des politiques commerciales propres, à l'instar des marques Peugeot et Citroën chez PSA-Peugeot-Citroën ou de LCL (ex Crédit Lyonnais) et Crédit Agricole au sein du groupe Crédit Agricole.
BPCE définira la stratégie de l'ensemble du groupe, assurera la solidarité financière des banques régionales, gèrera la liquidité et les risques et orientera la politique de ressources humaines