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Libération

L’image de Thales vacille sous le coup du crash

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Pour l’équipementier d’Airbus, en difficulté, l’affaire tombe mal.
publié le 1er août 2009 à 6h51
(mis à jour le 1er août 2009 à 6h51)

C'était la dernière chose qui manquait à Thales pour clore un semestre cauchemardesque. Le groupe avait beau, vendredi, se défausser sur Airbus en affirmant qu'il n'était «qu'un équipementier» et qu'il ne faisait donc que «respecter les spécifications définies par l'avionneur», l'épisode des sondes Pitot risque de nuire gravement à son image, alors qu'un de ses principaux actionnaires et son président viennent de changer.

Qui est Thales ? C’est le leader européen de l’électronique civile et militaire - ex-Thomson-CSF -, celui qui bourre d’électronique les chasseurs de combat, les avions civils, les hélicoptères, les drones (avions sans pilotes), les sous-marins, les porte-avions, les chars, les systèmes de surveillance et de contrôle, et la moindre arme un peu sophistiquée. Présent dans le monde entier, il emploie près de 70 000 personnes et travaille pour de très nombreux Etats, jusqu’à l’Arabie Saoudite, dont il a modernisé le système de comptage automatisé des pèlerins de La Mecque.

L’an dernier, l’Etat français, qui détient 26,5 % de cette entreprise qu’il considère comme stratégique, a fait entrer Dassault Aviation dans son capital (à la faveur de la vente des parts d’Alcatel-Lucent) pour lui en laisser les rênes. S’en est suivi un conflit fratricide en interne pour obtenir la tête du groupe, le précédent patron de Thales, Denis Ranque, ne plaisant pas à Dassault. C’est finalement un inconnu, Luc Vigneron, ex-patron de la société d’armements terrestres f