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Libération

New Fabris range les bonbonnes

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Social . Indemnités de départ revues à la hausse chez l’équipementier.
publié le 1er août 2009 à 6h52
(mis à jour le 1er août 2009 à 6h52)

Fin de mouvement sans violence pour les New Fabris. Par 204 voix contre 24, les salariés du sous-traitant automobile, situé à Châtellerault (Vienne), se sont prononcés vendredi en faveur du protocole de fin de conflit qui améliore sensiblement leurs conditions de départ. Le gouvernement avait, en effet, choisi de lâcher du lest, en acceptant, juste avant le scrutin, de faire passer la prime extralégale de licenciement de 11 000 euros brut à 12 000 euros net pour chacun des 366 salariés.

«Sagesse». Une somme encore «minable», pour Guy Eyermann, leader CGT du mouvement, qui estime que «les salariés de New Fabris, avec tout le travail fourni depuis des années, méritaient beaucoup plus». Le même reconnaît pourtant que cet argent va constituer un «coup de pouce pour les nombreux salariés qui vont être bientôt dans la misère». Pour Eric Poisson, de la CFDT, «les salariés ont choisi la voie de la sagesse». Le ministre chargé de l'Industrie, Christian Estrosi, qui avait reçu les représentants syndicaux il y a dix jours, a qualifié de «sage décision» le vote des salariés, et salué «un dénouement positif du conflit».

Après un mois et demi d’occupation et de menace à la bonbonne de gaz, le mouvement s’était terminé jeudi sur une manifestation rassemblant plus de 1 500 personnes, dont une vingtaine de délégations d’entreprises en difficulté. New Fabris, en redressement judiciaire depuis novembre, avait été reprise par