Menu
Libération

Bonus : les banques remettent ça

Article réservé aux abonnés
publié le 6 août 2009 à 6h51
(mis à jour le 6 août 2009 à 6h51)

Pas de chance pour les dirigeants de BNP Paribas, jusque-là épargnés par les scandales de rémunération. Les voici devenus le symbole en France du retour des bonus et des excès de la sphère financière. La banque a en effet reconnu, après nos révélations d'hier, avoir provisionné une somme de l'ordre d'un milliard d'euros qui devrait être versée à ses traders au début de 2010. Un porte-parole déclarant mercredi que «le chiffre d'un milliard calculé par Libération est proche de la réalité».

Pour éviter de se retrouver au centre de la polémique, la banque a tenté de relativiser ce chiffre astronomique. Elle a indiqué qu'elle appliquait «scrupuleusement les règles établies par le G20» (ce qui est contestable, lire ci-dessous) ou que le montant de 1 milliard n'était que «virtuel» dans la mesure où «les rémunérations variables étaient décidées en fin d'année, au vu des résultats définitifs de l'exercice». Peine perdue… Même en période estivale, les réactions d'indignation se sont multipliées. «Rien n'a fondamentalement changé, a déploré à l'AFP Marc Cohen-Solal, délégué CGT de la banque. On revient aux travers précédents, c'est extrêmement inquiétant.» Le syndicaliste ajoutant même avoir été «surpris d'apprendre cette information au lendemain de la présentation des comptes de l'entreprise au cours de laquelle la direction a affirmé avoir limité le montant des provisions pour les bonus».

Pétition. Du côté