C'est un dossier qui a déchaîné les passions durant trois ans, opposant les riverains de l'estuaire de la Gironde et les écologistes aux acteurs économiques du département. Quasi enterré, le projet de terminal méthanier au Verdon, à la pointe du Médoc, porté par le néerlandais 4Gas, suscite toujours la polémique. Une grande partie des salariés du port de Bordeaux s'est en effet mis en grève hier pour protester contre le non-renouvellement de la concession accordée à 4Gas sur le domaine portuaire. En 2006, 4Gas avait conclu un accord avec la direction du port de Bordeaux pour l'implantation d'un site de stockage et de regazéification de gaz naturel liquéfié. Mais le projet s'est heurté à de nombreuses oppositions, notamment sur les questions de sécurité et d'environnement, à commencer par celle du secrétaire d'Etat aux Transports, Dominique Bussereau, élu de Charente-Maritime. Les plans de 4Gas ont ensuite été contrariés par des problèmes géologiques, avant que le dossier ne soit retoqué en décembre par le préfet qui l'a jugé «irrecevable en l'état». Les dirigeants de l'entreprise s'étaient, depuis, attelés à ficeler un nouveau projet. Mais le gouvernement a décidé fin juillet d'y mettre un coup d'arrêt en demandant à la direction du port de ne pas prolonger la convention signée avec 4Gas. Décision qui a mis le feu aux poudres au sein de la communauté portuaire, largement favorable à l'implantation de ce terminal.
La moitié des membres du conseil de développement du p