La part budgétaire consacrée au livre et à la presse a globalement «diminué d'un tiers depuis 1970» d'après une étude de l'Institut national de la statistique (Insee) diffusée jeudi. Pour l'Insee, cette évolution peut provenir «aussi bien d'une baisse des quantités achetées que d'une évolution des prix».
En 2006, les ménages vivant en France ont ainsi dépensé 6,9 milliards d'euros en journaux et 3,5 milliards en livres. Soit «moins de 1% de leur budget» pour l'achat de journaux et magazines et «moins de 0,5% pour le livre». Ce recul est particulièrement net depuis le début des années 1990, alors que les deux décennies précédentes avaient été plutôt stables.
Différences sociales marquantes
Le recul de la presse dans le budget moyen correspond «plutôt à l'arrivée de nouvelles générations moins consommatrices de presse écrite que leurs aînées».
Pour le livre en revanche, le recul «n'est pas dû à l'arrivée de nouvelles générations qui en achèteraient moins». Depuis 1995 toutefois, «le livre recule: d'abord pour toutes les générations (entre 1995 et 2001) puis pour les générations les plus jeunes».
Les différences sociales sont importantes dans l'achat de la presse et de livres. Les agriculteurs consacrent ainsi à la presse «une part de leur budget nettement supérieure à la moyenne (+38% en 2006)».
Les femmes dépensent plus pour les livres
Ces différences sont encore plus marquées pour l'achat de livres. Ainsi les ménages dont la personne de référence est cadre leur consacre une part de