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Libération

Washington gère l’après-crise par la loi

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Un texte permettra d’y voir plus clair dans les avantages accordés aux patrons.
publié le 6 août 2009 à 6h51
(mis à jour le 6 août 2009 à 6h51)

Les banques sont à nouveau dans la ligne de mire de l’administration Obama. Pas pour les bonus des traders, mais pour le paiement de primes inconsidérées à leurs cadres dirigeants. Le 30 juillet, le ministre de la Justice de l’Etat de New York, Andrew Cuomo, a rendu publiques les conclusions de neuf mois d’enquête sur le train de vie des banques renflouées par l’Etat en 2008. Selon lui, les primes versées l’an dernier par Goldman Sachs, Morgan Stanley et JP Morgan Chase, dépassaient le montant de leurs bénéfices alors que plusieurs d’entre elles avaient reçu plusieurs milliards de dollars de la part du contribuable américain.

Regard. Echaudés par le tollé qu'avait soulevé, il y a quatre mois, l'affaire des bonus du géant de l'assurance AIG, les parlementaires ont aussitôt réagi. Dès le lendemain, la Chambre des représentants a adopté un projet de loi destiné à limiter les rémunérations des cadres dirigeants des entreprises aidées par l'Etat. «Le Congrès vient de réaliser une avancée cruciale dans les efforts pour réformer la façon dont Wall Street fonctionne et pour prévenir une future crise financière qui menacerait l'état de santé de notre économie», s'est félicitée la présidente des démocrates, Nancy Pelosi. Le texte donne aux actionnaires - vote non-contraignant - et aux régulateurs du gouvernement un droit de regard sur les avantages dont bénéficient ces dirigeants. Avantages déterminés à huis clos par le conseil d'administration où siègent leur