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A vos marques (4/8) Jean-Pierre Petit. Natif de Marseille et ancien de la pub, le président de McDonald’s France, 62 ans, a rendu l’enseigne plus française et plus sociale.
publié le 10 août 2009 à 6h52
(mis à jour le 10 août 2009 à 6h52)

C’est épais de deux steaks et trois étages de pain et quand on croque dedans, on regrette de ne pas avoir la bouche de Julia Roberts ou de Béatrice Dalle. Ce n’est pas un produit, mais un symbole. Le Big Mac est même devenu un outil de mesure visant à comparer les pouvoirs d’achat dans les 119 pays où il est commercialisé. C’est l’indice Big Mac. Avec son million de clients quotidien, McDonald’s en écoule, rien qu’en France, 400 pour 1 000 transactions. C’est dire l’institution.

Seulement, voilà. Il a fallu qu’un type s’attaque au symbole, touche au grisbi. Qu’il détrousse l’institution de ses graines de sésame, pour lancer sur les plateaux, le Big Mac au pain complet. Chez McDonald’s, quand la référence biblique n’est autre qu’un cahier des charges dictant tout, de la minute de cuisson, au millimétré de la rondelle de cornichon, s’attaquer au Big Mac a la saveur d’une révolution de palais.

L’auteur du sacrilège, s’appelle Jean-Pierre Petit. Il n’y a pas plus gaulois que le patron des 1 134 McDonald’s implantés aux pieds des clochers français, propulsé aux commandes des enseignes débitrices de Happy Meals sur la zone Europe du sud depuis trois ans. Pourtant, McDo, ce méchant roi du hamburger, a longtemps été accusé de nous inciter, pauvres ouailles dépourvues de blé et de part d’estomac raisonnable, à nous gaver de ses modernes hosties, dégoulinantes de mayonnaise et de sauce Ketchup en sachets. Et elle est longue, la liste des vilenies qu’a dû s’avaler tout cru celui dont on