C'est par les terrains de football que la loi sur les paris en ligne a fait son retour dans l'actualité ce week-end, avec l'imbroglio autour du sponsor maillot de Lyon, un site de paris en ligne (lire ci-contre). La loi, elle, devrait être examinée par l'Assemblée nationale fin septembre, pour permettre l'ouverture à la concurrence au 1er janvier 2010 des paris hippiques mutuels, sportifs et du poker en ligne. Le texte a été amendé fin juillet en commission des finances (lire page ci-contre). Député socialiste, membre de cette commission, Gaëtan Gorce votera contre ce texte qu'il juge dangereux.
Pourquoi êtes-vous si critique avec le projet de loi relatif à la régulation du secteur des jeux de hasard en ligne ?
Ce que nous reprochons au gouvernement, c’est d’avoir cédé un peu facilement à la pression de Bruxelles avec ce texte aventureux et mal ficelé. La Commission européenne a certes remis en cause le monopole de la Française des jeux et du PMU sur les jeux d’argent en France, mais uniquement parce qu’il ne lui paraissait pas fondé sur des motifs d’intérêt général. Plutôt que d’ouvrir les vannes du jeu en ligne en encourageant des pratiques illégales, il y avait une autre solution que la Commission était disposée à entendre. Elle consistait à justifier ce monopole en modernisant ses pratiques afin qu’il serve réellement à lutter contre la dépendance et à prévenir la fraude et le blanchiment.
Ce projet de loi n’est-il pas guidé par un principe de réalisme ? Comment interdire ce qui est déjà là ?
On nous explique qu’il vaut mieux encadrer ces nouvelles pratiques sur l’Internet plutôt que de les laisser se développer de manière anarchique. Mais ce projet de loi n’apporte pas la garanti