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Libération

Séoul a le goût du chic français

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VIP . Signe d’un secteur en pleine expansion, la première école française du luxe a ouvert hier.
publié le 10 août 2009 à 6h51
(mis à jour le 10 août 2009 à 6h51)

«Ppalli, ppalli !» Vite, vite ! Au cœur de Séoul, on se presse sur le chantier permanent du Prada Transformer, un imposant bâtiment en forme de tétraèdre, mobile et éphémère. Une œuvre de l'architecte Rem Koolhaas conçue pour accueillir, jusqu'à l'automne, défilés de mode, projections de films et expositions. Sur les injonctions de Seon-young Lim, directrice Corée de l'agence d'événementiel Emotion, chargée du projet, des dizaines de techniciens suant sous leurs casques s'activent pour l'événement people du lendemain, auquel doit assister la célèbre styliste et «mère» du Transformer, Miuccia Prada. «C'est un projet gigantesque, affirme Seon-young Lim. Après nos événements Cartier et Ferrari l'an passé, le Transformer est le plus important initié par une marque de luxe en Corée du Sud cette année.» Le Français Alain Soulas, cofondateur de l'agence Emotion (130 employés en Asie), baromètre du secteur dans six pays asiatiques, complète le tableau : «Dans cette région en proie à un sérieux coup de frein, la Corée du Sud est le seul pays où un événement de cette ampleur était possible.»

A Séoul, le secteur du luxe ne connaît pas la crise. Mieux : il en est l'antidote, porté par sa clientèle fétiche, appelée «SVIP» («Super VIP»). Le secteur est soutenu par le pouvoir d'achat des 3 % de Sud-Coréens possédant 90 % des richesses du pays. «En Corée, le potentiel du marché du luxe reste exponentiel», précise un Français du secteur.

Gou