Une petite commune de l’Aube sera au centre de l’attention des militants antinucléaires français ce soir. Le conseil municipal d’Auxon, 1 000 habitants, devrait en effet voter son retrait du projet de construction d’un centre de stockage souterrain de déchets radioactifs sur sa commune. Ce serait la seconde victoire en l’espace d’un mois pour les opposants aux «poubelles nucléaires».
Le projet remonte à juin 2008. Le ministère de l’Ecologie confie alors à l’Agence nationale pour la gestion des déchets radioactifs (Andra) le soin de trouver un site pouvant accueillir les déchets à faible activité à vie longue (FA-VL), issus des réacteurs de première génération. A l’époque, plus de 3 000 communes se portent candidates, attirées par la manne financière promise par ce type de projet. La liste est resserrée à 43 noms, et l’Andra livre finalement, le 24 juin, une sélection de deux communes, retenues pour la qualité de leur sous-sol : Pars-lès-Chavanges et Auxon, toutes deux dans l’Aube.
«Négatifs». Mais, le 4 juillet, le conseil municipal de Pars-lès-Chavanges jette l'éponge. Première victoire pour les anti-enfouissement. A Auxon, la mobilisation met plus de temps à prendre. «On a énormément tracté, raconte Laëtitia Carougeat, présidente de l'association Auxon dit non. C'était compliqué de faire comprendre aux gens qu'il était possible de se lever contre le maire et les institutions.» Des rassemblements de plusieurs centaines de personnes sont orga