«Décélération de la récession», «vitesse de contraction ralentie»… les analystes rivalisent de prudence et de périphrases pour évoquer une éventuelle reprise. Il n'empêche, depuis le milieu de l'été, l'ambiance générale a changé et la perspective d'une sortie de crise est évoquée par certains pour la fin de l'année. Méthode Coué ou véritable tendance ?
Les raisons d’y croire
Ce sont surtout à des chiffres que les économistes s'accrochent pour déceler les bonnes nouvelles. Aux Etats-Unis, d'abord. Le PIB fond toujours, mais moins vite (-1,5 % au 2e trimestre, contre -6,4 % le précédent), le rythme des suppressions d'emplois ralentit. Et le taux de chômage connaît même une légère baisse. Barack Obama, malmené dans les sondages, navigue entre satisfaction («Nous avons évité le pire au système financier») et prudence («Nous avons encore beaucoup de chemin à parcourir»).
Un groupe d'une cinquantaine d'économistes indépendants, auteur du Blue Chip Economic Indicators, est venu ajouter hier une couche d'optimisme : 90 % d'entre eux misent sur la fin de la récession au 3e trimestre, la seule vraie incertitude restant «la vitesse, la force et la durée de la reprise économique».
Et ailleurs ? L'Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE) confirme une tendance à l'amélioration dans les pays de sa zone, avec des «signaux de reprise plus forts en Italie et en France». Les exportations allemandes ont enregistré leur plus fort