L'alerte est venue du Lunain et de la Vanne. Deux sous-affluents de la Seine qui ont montré des signes de faiblesse. Et entraîné, conformément à l'arrêté en vigueur, le passage de la capitale en mode «vigilance» sur l'eau potable, mardi. Rien de contraignant pour l'instant mais plutôt une façon d'«attirer l'attention de tous sur la sensibilité de la situation et sur la nécessité d'utiliser l'eau de manière raisonnée et économe», selon la préfecture de Paris. Qui précise que «le mois de juin, peu pluvieux, a vu une chute généralisée des débits des cours d'eau». Ce n'est pas tant l'approvisionnement de la capitale qui est menacé : les grands lacs, qui lui servent de réservoir en amont, sont à un niveau satisfaisant. Mais les départements où ces lacs sont situés (Seine-et-Marne, Yonne…), qui doivent s'approvisionner sur les petits affluents, sont, eux, en difficulté : c'est donc par «solidarité» que Paris se met en état de vigilance.

Si la capitale n'en est pas encore aux limitations de consommation, près de 45 départements ont mis en place depuis le début de l'été des mesures de limitation d'usage de l'eau, qui concernent l'arrosage des pelouses, le remplissage des piscines, l'activité agricole, l'entretien des espaces verts ou les fontaines publiques. «L'an dernier, à la même époque, une vingtaine de départements étaient concernés. Mais en 2006, c'était soixante, note le ministère de l'Ecologie. Cette année, on est dans une situation qui n'est pa