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Libération

L’automobile à mi-course

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Si les ventes augmentent, la production nationale n’en profite pas.
publié le 14 août 2009 à 6h52
(mis à jour le 14 août 2009 à 6h52)

Les ventes de voitures en France indiquent le début d’un mieux mais, à y regarder de plus près, rien n’est gagné. En juillet, les immatriculations de véhicules particuliers ont certes affiché une hausse de 3,1 % par rapport à juillet 2008 (+ 2 % depuis le début de l’année). Mais les ventes de véhicules utilitaires (- 22,1 %) et de poids lourds (- 41,8 %) restent en fort recul.

Est. Autre bémol : ce regain des ventes n'est répercuté que très marginalement sur la production française. Les petits véhicules, dont l'achat est stimulé par les primes à la casse (présentes dans 15 des 27 pays membres de l'UE) et autres bonus-malus, sont majoritairement assemblés en Europe de l'Est. Malgré l'écoulement des stocks, la production automobile française n'a cessé de plonger (- 40 %) depuis janvier. Et si le second trimestre laisse entrevoir un léger mieux (- 36,5 %) par rapport au premier (- 46,3 %), c'est que certains sites hexagonaux lancent de nouveaux modèles, à l'image des Peugeot 3 008 et 5 008 assemblés à l'usine de Sochaux (Doubs). Un site qui fait travailler ses ouvriers le samedi, recourt aux heures sup, à l'intérim et aux CDD. Idem à Mulhouse (Haut-Rhin) grâce aux modèles Peugeot 308 et 206+. Chez Renault, l'usine de Douai (Nord) tourne à plein grâce au nouveau Scénic et à la Mégane 3, quand celle de Flins (Yvelines) programme des journées de production supplémentaires le samedi et rappelle des dizaines d'intérimaires pour produire la Clio 2 rapatriée temporaire