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Volkswagen avale son rival historique Porsche

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Les conseils de surveillance des deux groupes, historiquement proches mais aussi concurrents, ont validé jeudi un projet d'union. Le patron de VW va notamment prendre la direction de Porsche, alors que les ouvriers du constructeur haut de gamme craignent de souffrir de la fusion.
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publié le 14 août 2009 à 8h24
(mis à jour le 14 août 2009 à 8h51)

C'est peut-être l'épilogue de la saga Porsche et Volkswagen. VW a fait passer jeudi son projet de prise de contrôle de son rival. Les conseils de surveillance des deux entreprises, dont les liens historiques et familiaux sont très étroits mais qui se disputaient depuis des années pour prendre le contrôle l'une de l'autre, ont validé un projet d'union dominé par Volkswagen, qui devrait être complété d'ici la mi-2011.

Martin Winterkorn, le patron de Volkswagen (VW), va d'ores et déjà reprendre également la direction de Porsche, et l'actuel directeur financier de Volkswagen Hans Dieter Pötsch fera le même cumul de fonctions. Si Porsche sera bien la dixième marque du groupe Volkswagen (qui comprend déjà, entre autres, Seat et Audi), elle restera toutefois une «marque indépendante» en gardant notamment son siège historique près de Stuttgart (sud-ouest).

Devenir numéro un

VW va commencer par débourser d'ici la fin de l'année 3,3 milliards d'euros pour s'emparer de 42% des parts de Porsche. Suivront ensuite une augmentation de capital chez Volkswagen au premier semestre 2010 pour financer cet achat, puis une autre chez Porsche début 2011 pour augmenter la part de VW.

Désormais Volkswagen a «plus que jamais l'outil» pour devenir «le numéro un de l'industrie automobile» et dépasser Toyota, a claironné Martin Winterkorn dans un communiqué de VW après l'annonce du plan de fusion.

Fin des hostilités

L'accord signé hier soir semble signer la fin des hostilités entre les deux groupes. Porsche avait ten