Menu
Libération
ENQUETE

Le tourisme durable, une idée qui pousse

Article réservé aux abonnés
Perceptible depuis des années, la mode des vacances vertes se confirme cette année. La crise économique et la prise de conscience écologique contribuent à donner du sens à ces congés.
French dairy farmer Serge Capron walks near his herd at his farm in Rebreuve sur Canche, northern France, July 29, 2009. The farm, owned and managed by the Capron family, produces 400,000 litres of milk a year with 50 Holstein cows. Dairy farmers have protested against a dramatic fall in European Union milk prices, putting pressure on their governments to help. REUTERS/Pascal Rossignol (FRANCE FOOD AGRICULTURE EMPLOYMENT BUSINESS) (REUTERS)
publié le 17 août 2009 à 6h51
(mis à jour le 17 août 2009 à 6h51)

Vacances sans conscience ne sont que ruine de l’âme ! On pourrait paraphraser Rabelais en épluchant les dernières tendances de consommation autour du voyage. La crise aidant, les Français veulent de plus en plus donner du sens à leurs vacances, redécouvrir les joies du retour à la nature et de la balade bucolique. L’essor des produits et services écolabellisés, des vacances dans les arbres ou à la ferme, en sont les témoins. Ne pas bronzer idiot.

Certes, ils ne sont encore que 250 000 environ en France à choisir le tourisme dit responsable, selon Yves Godeau, président de l'association Agir pour un tourisme responsable. Mais, depuis deux ans, les offres se multiplient : gîtes et hôtels écolos, guides de voyages «durables», vacances sans voiture, compensation des transports émetteurs en CO2

Une étude publiée par l'Ifop au printemps s'intéresse de près aux «CSP +», ces catégories socioprofessionnelles supérieures convoitées pour leur pouvoir d'achat. Eh bien, pour leurs vacances, ces «CSP + » plébiscitent le retour à la nature, la tranquillité. Et 59 % d'entre eux se disent prêts à payer un peu plus cher leur titre de transport pour compenser les émissions de gaz à effet de serre engendrées par un déplacement touristique. D'ailleurs, 70 % d'entre eux considèrent que le mode de transport lors de leurs voyages sera, à l'avenir, un critère «de plus en plus important». Autre constat, les vacanciers ne raffolent plus du farniente inutile. Un gros tiers des CSP +