Vacances sans conscience ne sont que ruine de l’âme ! On pourrait paraphraser Rabelais en épluchant les dernières tendances de consommation autour du voyage. La crise aidant, les Français veulent de plus en plus donner du sens à leurs vacances, redécouvrir les joies du retour à la nature et de la balade bucolique. L’essor des produits et services écolabellisés, des vacances dans les arbres ou à la ferme, en sont les témoins. Ne pas bronzer idiot.
Certes, ils ne sont encore que 250 000 environ en France à choisir le tourisme dit responsable, selon Yves Godeau, président de l'association Agir pour un tourisme responsable. Mais, depuis deux ans, les offres se multiplient : gîtes et hôtels écolos, guides de voyages «durables», vacances sans voiture, compensation des transports émetteurs en CO2…
Une étude publiée par l'Ifop au printemps s'intéresse de près aux «CSP +», ces catégories socioprofessionnelles supérieures convoitées pour leur pouvoir d'achat. Eh bien, pour leurs vacances, ces «CSP + » plébiscitent le retour à la nature, la tranquillité. Et 59 % d'entre eux se disent prêts à payer un peu plus cher leur titre de transport pour compenser les émissions de gaz à effet de serre engendrées par un déplacement touristique. D'ailleurs, 70 % d'entre eux considèrent que le mode de transport lors de leurs voyages sera, à l'avenir, un critère «de plus en plus important». Autre constat, les vacanciers ne raffolent plus du farniente inutile. Un gros tiers des CSP +