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Analyse

Ouverture dominicale, la pagaille

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Depuis hier, les commerces peuvent ouvrir légalement en zone touristique.
Dimanche 16 août, sur les Champs-Elysées. (AFP)
publié le 17 août 2009 à 6h51
(mis à jour le 17 août 2009 à 6h51)

Hier, il y avait du nouveau chez Lancel, avenue des Champs-Elysées à Paris. Pas le dernier sac en python ou porte-monnaie griffé. Non, juste les grilles, levées en ce dimanche ensoleillé. Touristes et curieux, qui se contentaient d’ordinaire du lèche-vitrines lors de leur sortie dominicale, avaient cette fois investi les lieux, pour le plaisir des yeux ou les tourments du gousset.

Depuis hier, les commerces qui le souhaitent - et non plus les seules boutiques à caractère culturel, sportif et récréatif - peuvent ouvrir en toute légalité le dimanche, sans autorisation préfectorale, dans les 526 communes et zones touristiques de France. Une conséquence de l'application de certaines dispositions de la loi Mallié sur le travail du dimanche, publiée mardi au Journal officiel.«Sur les avenues très fréquentées de Paris, il faut ouvrir le dimanche. On ne peut pas laisser passer cette clientèle qui représente quasi 40 % du chiffre d'affaires de la semaine», assure le gérant d'Ann Tuil, chaîne de chaussures de luxe qui inaugure sa première ouverture dominicale sur les Champs-Elysées.

Mais les choses ne sont pas si simples. Car une ouverture ne s’improvise pas en quelques jours. Nombre de grandes marques attendent encore des directives de leur siège. Les DRH, qui s’attendaient à une promulgation de la loi en septembre, doivent gérer leurs effectifs. D’autant que la première préoccupation du week-end a plutôt été l’ouverture du 15 août. Les consommateurs ont donc trouvé p